Partager

Égypte

L’OCDE et la République arabe d'Égypte lancent un programme sur trois ans qui va permettre d’accompagner des réformes clés

 

26/10/2021 - L’OCDE et le gouvernement de la République arabe d'Égypte ont signé aujourd'hui un Protocole d’accord portant sur le lancement d'un Programme-pays sur trois ans.

Ce Programme-pays viendra étayer un programme d'action en faveur de la réforme structurelle qui prévoit la fourniture d'analyses, de conseils et d'orientation pour éclairer la conception et le déploiement de politiques publiques destinées à aider l'Égypte à relever les principaux défis économiques auxquels elle est confrontée, tout en visant un alignement progressif plus étroit sur les normes de l’OCDE en matière d’action publique.

Le Secrétaire général de l’OCDE M. Mathias Cormann et le Premier ministre de la République arabe d'Égypte M. Mostafa Madbouly ont signé cet accord au siège de l’OCDE, à Paris. M. Madbouly était accompagné des ministres égyptiens des Finances, de la Planification et du Développement économique, de la Coopération internationale, du Commerce et de l’Industrie, des Communications et des technologies de l’information et de l'Électricité et des Énergies renouvelables.

« Aujourd'hui, nous avons fait un grand pas en avant dans notre collaboration avec l'Égypte », a déclaré le Secrétaire général, M. Mathias Cormann. « Étant l’économie la plus importante d’Afrique du Nord et l’un des pays de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) le plus impliqué auprès des comités de l’OCDE, l'Égypte est un partenaire important pour l’OCDE. Son engagement envers ce programme démontre clairement son adhésion aux réformes structurelles qui doivent être menées en faveur de la population égyptienne. »

« Un Programme-pays d'aussi vaste portée pourra aider l'Égypte à améliorer sa compétitivité et son intégration dans l’économie mondiale », a indiqué le Premier ministre M. Madbouly. « Grâce à lui, l'Égypte pourra obtenir des avancées concernant ses priorités au titre de la deuxième phase de son Programme national de réforme économique et sociale. Ce Programme-pays fournira également des orientations pour la mise en œuvre de la stratégie de développement durable récemment révisée “Égypte Vision 2030”. »

Le Programme-pays, qui se décline en 35 projets, est assorti d’un mécanisme de coordination visant à en garantir une mise en œuvre et un suivi efficaces. Les travaux s'articuleront autour de cinq piliers thématiques :

  • Pilier 1 : le volet « croissance économique inclusive et durable » permettra de s'attaquer aux goulets d’étranglement dans la croissance de la productivité, de promouvoir la concurrence dans l’économie, de développer les marchés de capitaux et de travailler sur d'autres priorités propres à promouvoir une économie plus compétitive et inclusive. L'Égypte est, de tous les pays de la région MENA, le seul à avoir affiché une croissance positive du PIB en 2020 malgré la pandémie mondiale de COVID-19. Selon les dernières projections du ministère égyptien de la Planification et du Développement économique, le PIB réel devrait progresser de 3.3 % en 2020-21 et atteindre 5.6 % en 2021-22. Diffuser largement les dividendes d'une telle croissance constitue l’une des grandes priorités du gouvernement égyptien.
  • Pilier 2 : le volet « innovation et transformation numérique » recouvre des projets à l’intersection de la politique de l’éducation et du développement du capital humain, destinés à mieux tirer parti de la transformation numérique et à promouvoir l’innovation. L'Égypte consacre 0.72 % de son PIB à la R-D, soit un tiers de la moyenne OCDE (2.37 %). Si la connectivité numérique s’est améliorée, il reste une importante marge de progression en la matière.
  • Pilier 3 : le volet « gouvernance et lutte contre la corruption » permettra d'aborder une série de questions prioritaires telles que les réformes de l’administration, l’amélioration de la législation, des réglementations et des institutions, l’administration numérique, l’État de droit et la lutte contre la corruption. Améliorer la gouvernance et renforcer l’État de droit ainsi que la lutte contre la corruption restent d'importantes priorités pour l'Égypte, car il s'agit de promouvoir des règles du jeu plus équitables pour le secteur privé.
  • Pilier 4 : le volet « statistiques a pour but d'obtenir des données de meilleure qualité dans des domaines spécifiques comme l’économie, la performance du secteur privé, l’égalité entre les sexes ou les échanges en valeur ajoutée. Il est essentiel d’améliorer la mise à disposition et la gouvernance des statistiques en Égypte, afin de permettre le recueil de données factuelles de large portée, notamment sur l’état de l’économie, la population, le territoire et l’environnement.
  • Pilier 5 : le volet « développement durable » comprend des projets visant à renforcer les cadres qui régissent la mise en œuvre des ODD ainsi qu'à promouvoir les investissements dans la croissance verte, l'énergie propre et des infrastructures de qualité. L'Égypte a révisé récemment sa stratégie de développement durable « Égypte Vision 2030 » afin de suivre les évolutions les plus récentes de l’économie et de garantir un meilleur alignement sur le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et l'Agenda 2063 de l’Union africaine.

Pour tous les piliers, l’accent sera mis sur l’égalité hommes-femmes et sur l’inclusion des femmes et des jeunes dans l’économie et dans la société, ainsi que sur des mesures visant à promouvoir le passage des PME dans l’économie formelle. Actuellement, l’économie informelle représente jusqu’à 40 % du PIB, et les taux de chômage des jeunes et des femmes, à respectivement 30 % et 22 %, sont parmi les plus élevés de la région MENA.  

Le Programme-pays permettra de soutenir les travaux menés par l’OCDE dans la région MENA comme l’Initiative MENA-OCDE pour la gouvernance et la compétitivité à l’appui du développement. En sa qualité de partenaire clé de cette initiative, l’Égypte peut contribuer à la diffusion et à la prise en compte, dans les deux sens, d'éclairages sur les politiques à suivre concernant la région MENA.

Pour toute information complémentaire, veuillez contacter M. Carlos Conde, Chef de la Division Moyen-Orient et Afrique au Secrétariat des relations mondiales (GRS) de l’OCDE. Les journalistes souhaitant obtenir des informations sont invités à contacter le Bureau des médias de l’OCDE (tél. : +33-1 45 24 97 00).

 

Coopérant avec plus d’une centaine de pays, l’OCDE est un forum stratégique international qui s’emploie à promouvoir des politiques propres à sauvegarder les libertés individuelles et à améliorer le bien-être économique et social des populations du monde entier.

 

Documents connexes