L’aide au développement délivrée par les donneurs publics a atteint un niveau sans précédent de 204 milliards USD en 2022 contre 186 milliards USD enregistrés en 2021, les pays développés ayant consacré davantage de dépenses à l’aide à l’Ukraine ainsi qu’au traitement et à l’accueil des réfugiés.
Cette hausse tient en premier lieu à une vive augmentation des dépenses consacrées au traitement et à l’accueil des réfugiés au sein des pays donneurs, qui se montent à 29.3 milliards USD, soit 14.4 % de l’APD, contre 12.8 milliards USD en 2021. Si l’on exclut ces coûts, en 2022, l’APD a tout de même augmenté de 4.6 % en termes réels par rapport à 2021.
Un autre facteur qui explique la hausse enregistrée en 2022 est l’essor de l’aide fournie à l’Ukraine à la suite de son invasion par la Russie et de la guerre d’agression que cette dernière y mène actuellement. L’APD destinée à l’Ukraine en 2022 s’est chiffrée à 16.1 milliards USD – contre à peine 918 millions USD en 2021 –, dont 1.8 milliard USD d’aide humanitaire.
Le total de l’APD de 2022 est équivalent à 0.36 % du revenu national brut (RNB) cumulé des donneurs du CAD. En 2022, cinq membres du CAD – Allemagne, Danemark, Luxembourg, Norvège et Suède – atteignaient ou dépassaient l’objectif de 0.7 %.
L’APD a augmenté dans 26 pays du CAD en 2022, hausse qui, dans de nombreux cas, est due à un accroissement des dépenses destinées à couvrir le coût des réfugiés dans les pays donneurs, et a diminué dans quatre pays. Les plus fortes hausses ont été enregistrées par la Pologne (+255.6 %), la République tchèque (+167.1 %), l’Irlande (+125.1 %), la Lituanie (+121.6 %), la Slovénie (+48.7 %) et l’Autriche (+36.2 %).
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