21/02/2022 - Des politiques macroéconomiques saines ont aidé le Mexique à faire face à la récession induite par la pandémie et à remettre son économie sur de bons rails, mais des défis restent à relever pour assurer la viabilité de la reprise en cours et faire en sorte qu’elle profite à tous les Mexicains, selon un nouveau rapport de l’OCDE.

La mise en œuvre d’un programme de réformes complet serait indispensable pour stimuler l’investissement et remédier aux faibles gains de productivité, tandis qu’une croissance et des créations d’emplois plus fortes, conjuguées à une augmentation des dépenses sociales, contribueraient à réduire la pauvreté et à améliorer la cohésion sociale.

La dernière Étude économique de l’OCDE consacrée au Mexique montre qu’une gestion innovante de la dette, une politique monétaire rationnelle et un taux de change flexible ont permis au pays de limiter l’impact économique de la crise et de garantir l’accès aux marchés financiers internationaux. La reprise économique est bien engagée, bénéficiant du dynamisme des secteurs manufacturier et agricole et de la vigueur renouvelée du secteur des services. Le PIB du Mexique devrait augmenter de 2.3 % cette année et de 2.6 % l’an prochain.

« Comme de nombreux autres pays dans le monde, le Mexique a été durement touché par la pandémie de COVID-19, mais la reprise est bel et bien engagée », a déclaré le Secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann, lors de la présentation de l’Étude au cours d’une manifestation virtuelle, aux côtés de Rogelio Ramírez de la O, ministre mexicain des Finances. « Le Mexique est en très bonne position pour devenir une économie à forte croissance et améliorer le niveau de vie de l’ensemble de la population. Un programme de réformes ambitieux et complet sera nécessaire pour faire de cette perspective une réalité. »

L’Étude présente un certain nombre de recommandations pour améliorer les perspectives de croissance à moyen terme, celle-ci n’ayant pas donné les résultats attendus durant les deux dernières décennies. Pour renforcer son cadre de politique macroéconomique, le Mexique devrait maintenir son engagement vis-à-vis d’une gestion saine des finances publiques et de la viabilité de la dette et faire face à ses besoins de dépenses croissants en augmentant ses recettes fiscales. L’Étude recense des propositions qui ont la capacité de générer des recettes supplémentaires à hauteur de 3.5 % du PIB, notamment en supprimant les exonérations inefficaces et régressives et en réformant l’impôt foncier.

Relancer l’investissement privé et inverser la tendance à un faible accroissement de la productivité sont des priorités fondamentales pour améliorer le potentiel de croissance à moyen terme du Mexique. Il faudrait pour cela des réformes d’ensemble pour améliorer la réglementation des entreprises, intensifier la concurrence, réduire l’activité informelle, lutter contre la corruption et redoubler d’efforts pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Il importera de continuer à augmenter les dépenses sociales, notamment dans l’éducation et la santé, mais aussi l’investissement public pour soutenir la reprise en cours et offrir de meilleures perspectives à l’ensemble des Mexicains. Selon l’Étude, élargir l’accès au financement et renforcer la transformation numérique favoriseraient l’égalité des chances et concourraient à la croissance.

Consulter une Synthèse de cette Étude économique, reprenant ses principales conclusions et ses graphiques clés (vous êtes invités à inclure ce lien dans vos articles).

 

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