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Honduras

L’eau en Amérique latine et dans les Caraïbes : améliorer la gouvernance pour assurer un meilleur accès

 

21/11/2012 - Les pays d’Amérique latine et des Caraïbes connaissent une croissance démographique plus rapide que la moyenne mondiale ainsi qu’une intensification de l’exploitation des sols et de l’urbanisation. La région est aussi exposée aux effets négatifs du changement climatique et sujette à des catastrophes naturelles, ce qui ne fait qu’accentuer les pressions qui pèsent sur ses ressources naturelles. Même si elle devrait atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement relatifs à l’approvisionnement en eau potable, elle comptera encore quelque 69 millions de personnes dépourvues d’accès à un assainissement amélioré à l’horizon 2015.

 

Gérer l’eau de façon à ce qu’elle profite à tous n’est pas seulement une question de financement et d’infrastructures, c’est aussi une question de bonne gouvernance. Pour être efficace, la politique de l’eau doit faire appel à des approches coordonnées tout à la fois contextualisées, adaptées aux ressources et besoins locaux et bénéfiques pour les populations pauvres.

 

Dans sa nouvelle étude intitulée Water Governance in Latin America and the Caribbean: A Multi-level Approach, l’OCDE examine les dispositifs de gouvernance de l’eau dans 13 pays d’Amérique latine et des Caraïbes : Argentine, Brésil, Chili, Costa Rica, Cuba, Guatemala, Honduras, Mexique, Nicaragua, Panama, Pérou, République dominicaine et Salvador. Ce rapport aidera les décideurs du secteur de l’eau à identifier les facteurs de gouvernance qui font obstacle à des réformes de l’eau efficaces. Même si la situation varie d’un pays à l’autre, certains problèmes sont très répandus, dont :

 

  • le déficit de transparence : manque d’intérêt du public et d’implication des usagers de l’eau (c’est un obstacle important dans plus de 90 % des pays examinés) ;
  • le déficit de capacités : manque de personnel et de compétences techniques au niveau national et, surtout, au niveau infranational (c’est un problème dans deux tiers des pays).

 

Le rapport met en lumière un certain nombre de bonnes pratiques pour faire face aux problèmes de coordination et de capacités. Ainsi, le Mexique a été un pionnier dans le domaine de la gestion des ressources en eau en créant des organismes de bassin. Le Pérou, quant à lui, recourt aujourd’hui à des indicateurs pour améliorer les performances des entreprises de distribution d’eau et d’assainissement.

 

Le rapport présente également des recommandations d’action pour améliorer les résultats des politiques et réduire la pauvreté :

 

  • accroître la cohérence des politiques visant les secteurs tributaires de l’eau comme l’agriculture, l’énergie et l’aménagement du territoire ;
  • renforcer les capacités au niveau infranational, par exemple moyennant le suivi des performances ;
  • assurer une participation plus effective de l’ensemble des parties concernées ;
  • améliorer le partage des informations.

 

Ces travaux et la publication antérieure sur la gouvernance de l’eau dans les pays de l’OCDE ont débouché sur le lancement de concertations nationales sur l’action à mener  avec les pays de l’OCDE et les pays non-membres (Mexique en 2011, Pays-Bas en 2012 et Brésil en 2013).

 

Le rapport a été publié à l’occasion de la conférence annuelle des directeurs de l’eau ibéroaméricains (CODIA, Foz do Iguaçu – Brésil), le 21 novembre 2012.

                       

Pour de plus amples informations, les journalistes  sont invités à prendre contact avec Aziza Akhmouch ; (Tél. : + 33 617 79 14 49).

 

Pour obtenir un exemplaire du rapport « Water Governance in Latin America and the Caribbean: A Multi-level Approach, » les journalistes peuvent envoyer un message électronique  à l’adresse news.contact@oecd.org.

 

Pour en savoir plus sur les travaux de l’OCDE concernant la gouvernance de l’eau, voir www.oecd.org/gov/eau.

 

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