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Introduction par le Secrétariat de l'OCDE et Allocution inaugurale de Thomas Friedman, chroniquer spécialisé dans les affaires étrangère et rédacteur au New York Times

 

Éducation : investir dans l’avenir

L’investissement dans l’éducation et la formation de qualité est rentable à plus d’un égard pour l’individu, la collectivité et la société. Il peut soutenir un développement économique et social plus vigoureux, plus inclusif, plus résilient et plus durable et jette les bases sur lesquelles pourra prospérer la démocratie. L’accès à l’enseignement est également la clé de la mobilité sociale et de l’égalité de résultats plus tard dans la vie. Pour autant, une part importante de jeunes diplômés ne parvient pas à trouver un emploi tandis que les employeurs déplorent de ne pas arriver à recruter de personnel adéquat. D’une manière plus générale, il est largement établi que l’éducation peut tout autant accroître les inégalités sociales que les atténuer. Qui plus est, l’analyse des résultats de l’enquête PISA nous révèle que l’accroissement des investissements dans l’enseignement n’a, dans l’ensemble, pas été suivie d’améliorations de la pertinence, de la qualité et de l’inclusivité des résultats obtenus. Dès lors, comment pouvons-nous repenser l’enseignement sur le plan des contenus, du rapport à l’espace et au temps, des ressources humaines et des relations pour que les possibilités d’apprentissage soient plus pertinentes et plus inclusives ? Comment faut-il s’y prendre pour aider, ce faisant, les apprenants à mettre leur potentiel humain au service de la construction d’une société durable, créer des entreprises innovantes, repousser les frontières de la transformation numérique, repenser les modes de vie individuels et contribuer à la formulation de politiques responsables ? Et comment pouvons-nous faire en sorte que les apprenants puissent faire les bons arbitrages entre présent et avenir de même qu’entre valeurs situationnelles – faire ce que la situation permet, quoi que ce soit – et valeurs durables qui favorisent une mise en adéquation du bien-être individuel et collectif ?

 

Panel, en présence de :

  • Celina Faerch, étudiante, université de Hong Kong
  • Andria Zafirakou, chef d’établissement adjoint, école d’Alperton, Royaume-Uni
  • Olli-Pekka Heinonen, directeur général de Baccalauréat international et ancien ministre de l’Éducation de Finlande
  • Alain de Serres, directeur adjoint de la Branche des études de politique économique, Département des affaires économiques de l’OCDE
  • Susan Dynarski, professeur d’Éducation, Harvard Graduate School of Education, États-Unis

Discussion modérée entre le public, l’orateur principal et les membres du panel

 

Bâtir une société démocratique grâce à l’éducation

Pour que les sociétés et les économies soient inclusives et durables, il faut des structures démocratiques résilientes et un processus décisionnel qui repose sur la participation civique. L’éducation peut inculquer des valeurs civiques et démocratiques et faire grandir la capacité d’agir et la responsabilité civique des apprenants. Le niveau d’instruction entretien en outre une relation positive avec la participation aux élections, la confiance dans les institutions démocratiques et l’attachement à la liberté d’expression. Il s’agit aussi d’un bon indicateur du capital social, et notamment des relations et réseaux de connaissances effectifs, et des règles de confiance et de réciprocité qui facilitent la coopération entre les individus. Cela étant, l’élévation du niveau général d’instruction ne s’est pas traduite pour autant par un renforcement de la démocratie. Dans bien des pays, nous pouvons constater que la confiance à l’égard des institutions s’érode et que les clivages politiques s’accentuent. Les données du PISA et du PIAAC donnent à penser que le niveau d’instruction, l’engagement civique, l’ouverture d’esprit et la tolérance ne marchent pas toujours ensemble. Comment pouvons-nous donc tirer parti de l’enseignement pour aider les apprenants à s’y retrouver face à des informations ambigües et de plus en plus complexes, à échapper aux caisses de résonnance numériques et acquérir une plus grande sensibilité et une plus grande ouverture vis-à-vis des autres manières de penser et à développer leur esprit civique et leur engagement dans la vie démocratique ? La démocratie, l’économie et la société ont absolument besoin d’espaces ouverts au dialogue et au débat à la lumière d’éléments factuels. De façon plus générale, comment l’éducation peut-elle agir sur les comportements de telle sorte que les individus participent activement à la vie de la collectivité – par un investissement bénévole ou dans le cadre de services collectifs, par exemple – et influencer les pratiques des entreprises – à travers les modes de vie et de consommation, les choix personnels d’investissement ou les préférences en matière d’emploi, par exemple ?

Panel, en présence de :

  • Jacqueline Ottmann, présidente de la First Nations University of Canada
  • Oon-Seng Tan, directeur du Centre for Research in Child Development, National Institute of Education, Nanyang Technological University, Singapour
  • Jaak Aaviksoo, ancien ministre de l’Éducation et ancien ministre de la Défense de l’Estonie
  • Elsa Pilichowski, Directrice de la Direction de la gouvernance publique, OCDE
  • Geoff Mulgan, professeur d’intelligence collective, politique publique et innovation sociale à l’University College de Londres, Royaume-Uni

Discussion modérée entre le public et les membres du panel

  

Le modérateur et les co-présidents de la Ministérielle du Comité EDPC résumeront les principales conclusions du Forum et établiront des liens avec le thème de la Réunion ministérielle du Comité EDPC, « Reconstruire une société inclusive et équitable grâce à l’éducation ».

 

Donné par le Canada, l’Estonie et la Finlande

 

Donné par le Canada, l’Estonie et la Finlande

Repenser les partenariats dans l’éducation au service de l’équité et de l’inclusion