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Séance d’ouverture à haut niveau

Jour 1 - 22 novembre

14:00 - 15:30 CET - Salle CC5

Étant donné que plusieurs des principales technologies de décarbonation n’en sont encore qu’aux premiers stades de leur développement, quelles seront les incidences de la pandémie de COVID-19 et de la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine sur l’innovation verte ? Des stratégies d’innovation verte axées sur des missions seraient-elles susceptibles d’aider à surmonter les consequences de la guerre ? Quel rôle l'hydrogène bas carbone peut-il jouer en faveur de la sécurité énergétique et dans la lutte contre le changement climatique, étant donné que plusieurs pays l’ont intégré dans leur plan de relance ? Quelles sont les avantages et les inconvénients liés à la bioéconomie dans la perspective d'une reprise durable et résiliente ? Comment soutenir l’innovation verte dans les PME, alors que les prix de l’énergie sont élevés ? Des intervenants de haut niveau ont pris la parole pour évoquer à la fois ces questions et divers sujets connexes, posant ainsi les jalons du Forum CVDD 2022.

Maîtresse de cérémonie :

  • Jo Tyndall, Directrice, Direction de l'environnement, OCDE

Modération :

Allocution de bienvenue :

Exposé introductif :

Allocutions de personnalités de haut niveau :

  • Stuart Nash, Ministre du développement économique et régional, du tourisme, des petites entreprises et des forêts, Nouvelle-Zélande
  • Michaela Spaeth, Ambassadrice, Représentante permanente auprès de l'OCDE, Allemagne
  • Javiera Petersen, Sous-secrétaire d'État à l’économie et petites entreprises, Ministère de l’économie, développement et tourisme, Chili
  • Jens Lundsgaard, Directeur adjoint, Direction de la science, de la technologie et de l'innovation, OCDE

Séance 1 - L’innovation axée sur des missions au service d’un avenir sûr en matière d’énergie

Jour 1 - 22 novembre

16:00 - 17:30 CET - Salle CC5

Les ambitieux objectifs zéro émission à l'horizon 2050 adoptés par de nombreux pays, conjugués à ceux, d'autant plus complexes, liés à la réduction à plus brève échéance de la dépendance vis-à-vis du pétrole et du gaz russes, mettent en évidence les limites des politiques traditionnelles de la science, de la technologie et de l'innovation (STI). Les stratégies d'innovation axées sur des missions, lesquelles sont des ensembles de mesures coordonnées destinées à répondre à des enjeux sociétaux clairement définis dans un délai prescrit, pourraient jouer un rôle important dans la réalisation de ces objectifs assortis d'échéances. Quels sont les enseignements tirés des mesures de relance post-COVID-19 relatifs à l’innovation verte axée sur des missions ? Comment des stratégies axées sur des missions peuvent-elles contribuer à réduire plus rapidement les coûts inhérents à la recherche à haut risque et à haut rendement dans le domaine des énergies propres ? Cette séance s'est concentrée aux répercussions des chocs économiques récents sur la conception et la mise en œuvre de politiques d’innovation axées sur des missions visant à répondre aux enjeux environnementaux de la société.

Modération : 

  • Yongsuk Jang, Chargé de recherche principal auprès de l’Institut de recherche sur la politique scientifique et technologique (STEPI) ; Comité de la politique scientifique et technologique de l’OCDE

Exposé introductif :

  • Ann Mettler, Vice-présidente pour l’Europe chez Breakthrough Energy

Intervenants :

  • Matthias Weber, Chef du Centre pour les systèmes et la politique d’innovation au sein de l’Austrian Institute of Technology  
  • Göran Marklund, Directeur général adjoint de Vinnova (Suède) et Président du Groupe de travail sur la politique de l’innovation et de la technologie (TIP) de l’OCDE 
  • Jennifer Gerbi, Directrice par interim, Advanced Research Projects Agency-Energy (ARPA-E), Ministère de l’Énergie, États-Unis
  • Philippe Larrue, Analyste des politiques, Division de la science et de la politique technologique, OCDE

Questions intéressant l’action publique

  • Quel est l'impact attendu des mesures de relance post-COVID-19 et des prix élevés de l'énergie sur l'innovation verte et les objectifs d'émissions nettes égales à zéro ?
  • Comment les approches d'innovation axées sur des missions peuvent-elles aider les pouvoirs publics à équilibrer et à relier leur soutien au déploiement des technologies disponibles et à l'innovation de pointe ? Comment accélérer la recherche à haut risque et à haut rendement dans le domaine des énergies propres ? 
  • Quels mécanismes de gouvernance peuvent assurer la coordination nécessaire à la mise en œuvre fructueuse des approches axées sur des missions ?
  • Quelles sont les implications de ces approches à l’égard des changements comportementaux et sociétaux nécessaires à la transition vers la neutralité en gaz à effet de serre ?

Séance 2 - L’innovation dans les secteurs de la bioéconomie au service de l’économie circulaire

Jour 2 - 23 novembre

09:30 - 11:00 CET - Salle CC5

La bioéconomie, définie en règle générale comme désignant les activités économiques fondées principalement sur des ressources biogènes plutôt que fossiles, pourrait permettre l'élaboration de matériaux plus faciles à recycler et à réutiliser. Toutefois, il convient de tenir compte des inconvénients potentiels en matière de durabilité liés à l'utilisation des terres et de l'eau et aux incidences sur la biodiversité. Quelles seraient les incidences sur l’environnement de l’utilisation à plus grande échelle de biomatériaux et de bioénergies ? Dans quelles mesure les biomatériaux et les bioénergies peuvent-ils contribuer à atténuer la dépendance au gaz et au pétrole russes ? Quels types de politiques contribueraient à stimuler le développement technologique ? En quoi ces politiques pourraient-elles varier d'un pays à l'autre, compte tenu des différences qui existent entre les biomasses et les structures des industries utilisatrices de biomasse de chacun de ces pays ? Cette séance a examiné les avantages et les inconvénients liés à la bioéconomie dans la perspective d'une reprise durable et résiliente.

Modération :

  • Christian Patermann, Ancien Directeur, Commission européenne et Conseiller auprès du gouvernement allemand en matière de bioéconomie

Exposé introductif :

  • Mary Maxon, Directrice exécutive, BioFutures, Schmidt Futures, États-Unis

Intervenants :

  • Ole Jørgen Marvik, Conseiller spécial en sciences du vivant chez Innovation Norway ; Délégué du Groupe de travail de l’OCDE sur les biotechnologies, les nanotechnologies et les technologies convergentes (GTBNTC)
  • Giulia Gregori, Responsable de la planification stratégique et de la communication institutionnelle, Novamont, Italie
  • Gernot Klepper, Président, ISCC System (Int. Sustainability & Carbon Certification)
  • Marta Gomez San Juan, Experte principale en bioéconomie circulaire, Bureau du changement climatique, de la biodiversité et de l'environnement, Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO)

Questions intéressant l’action publique

  • Comment les biomatériaux peuvent-ils soutenir la transition vers une économie circulaire et résiliente ? Quelles sont les implications concernant les objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030, notamment en matière de consommation et de production responsables (objectif n°12), d'action climatique (objectif n°13) et de protection des écosystèmes terrestres (objectif n°15) ?
  •  Quelles politiques peuvent promouvoir l'innovation et l'adoption des biomatériaux ? En quoi les stratégies d’innovation sont-elles affectées par les différences qui existent d'un pays à l'autre entre les biomasses et les industries utilisatrices de biomasse ?
  • Quels mécanismes de gouvernance et de suivi peuvent renforcer la cohérence des stratégies de bioéconomie (multisectorielles par nature), éviter la surexploitation des ressources en biomasse et veiller à ce qu'elles contribuent à la transition verte bas carbone ?

Séance 3 - La coopération internationale comme vecteur de stimulation de l'innovation verte

Jour 2 - 23 novembre

11:20 - 12:50 CET - Salle CC5

La collaboration internationale dans le domaine de la science, de la technologie et de l'innovation (STI) et la stratégie innovante de science ouverte ont sous-tendu la réponse internationale qui a contribué au développement de vaccins et de traitements contre le COVID-19. La coopération internationale en matière de STI, grâce à la mise en commun des ressources nationales STI limitées dont disposent les pays, à la promotion de l'échange de connaissances et à la diffusion des technologies vertes, pourrait également être un atout dans la lutte contre les problèmes mondiaux d'environnement, au nombre desquels le changement climatique et le recul de la biodiversité. Quelles sont les incitations à la coopération internationale et à la mise en place d'éventuels mécanismes de partage des coûts ? La guerre menée par la Russie contre l’Ukraine pourrait-elle avoir comme conséquence une plus grande fragmentation de la scène STI verte mondiale ? Comment concilier la nécessité de déployer de nouvelles technologies à l'échelle mondiale et les retours sur investissement du secteur privé ? Comment ces efforts internationaux pourraient-ils être financés ? Quel rôle le "financement mixte" pourrait-il jouer à cette fin ? Cette séance était consacrée à la fois aux défis et aux opportunités pour l'innovation verte qui découlent de la collaboration internationale, et aux principaux enseignements tirés des initiatives de collaboration internationale en matière de STI qui visaient à lutter contre la pandémie de COVID-19.

Modération : 

  •  Jens Lundsgaard, Directeur adjoint, Direction de la science, de la technologie et de l'innovation, OCDE

Exposé introductif :

  •  Alessandra Colecchia, Cheffe de division, Division de la science et de la politique technologique, Direction de la science, de la technologie et de l'innovation, OCDE
  • David Elvira-Martinez, Responsable des politiques publiques d'entreprise mondiales, Sanofi

Intervenants :

  • Joanna Drake, Directrice général adjoint, Direction générale de la recherche et de l'innovation de la Commission Européenne
  • Amy Dietterich, Directrice de la Division des défis mondiaux de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI)
  • John Arne Røttingen, Ambassadeur pour la santé globale, ministère des affaires étrangères, Norvège
  • Xiaojun Grace Wang, Directrice Ad Interim (a.i.), UN Office for South-South Cooperation (UNOSSC)

Questions intéressant l’action publique

  • Quels sont les enjeux, les avantages et les meilleures pratiques de la coopération internationale en matière d'innovation verte ?
  • Quels sont les principaux enseignements tirés des initiatives de collaboration internationale sur la recherche autour du COVID-19 et pourrait-on les transposer en vue de renforcer la coopération en matière de lutte contre le changement climatique et d’autres grands enjeux environnementaux ?  Quelles sont les répercussions, le cas échéant, de la guerre en Ukraine sur la collaboration internationale en matière d'innovation verte ?
  • Quels sont les mécanismes qui se révèlent efficaces pour accélérer le déploiement mondial des technologies bas carbone, et comment les améliorer ?

Séance 4 - Stimuler l’innovation verte dans les PME

Jour 2 - 23 novembre

14:00 - 15:30 CET - Salle CC5

Les petites entreprises, quoique leur impact sur l’environnement soit généralement limité isolément, sont toutefois collectivement responsables de 60 à 70 % de la pollution industrielle totale. En outre, les petites entreprises et les start-ups innovantes peuvent jouer un rôle clé dans le développement de nouvelles technologies et de nouveaux modèles économiques au service de la transition verte. Cela étant, les dettes accumulées pendant la pandémie, les obstacles traditionnels à l'adoption par les PME de technologies vertes et les prix élevés de l'énergie risquent de limiter la recherche dans le domaine des technologies vertes et leur adoption par les PME. Quelles sont les meilleures pratiques à adopter pour soutenir et financer les start-ups vertes ? Quelles politiques peuvent aider les PME nouvelles et existantes à surmonter les obstacles qui les empêchent de penser vert ? Quelles modifications que les pays devraient-ils apporter à leurs mesures de relance et de sauvetage, compte tenu des nouvelles pressions exercées sur les PME par les prix élevés de l'énergie ? Cette séance a passé revue les mesures spécifiques de soutien aux PME figurant dans les plans de relance des pays, et a abordé la question des moteurs et des obstacles à l'innovation verte dans les PME en période de prix élevés de l'énergie.

Modération :

  • Martin Godel, Chef du secteur Politique PME du Secrétariat d’État à l’économie, Suisse ; Président du Comité de l’OCDE sur les PME et l’entrepreneuriat (CPMEE)

Exposé introductif :

  • Céline Kauffmann, Cheffe de la Division pour les PME et l’entrepreneuriat de l’OCDE

Intervenants :

  • Trond Moe, Directeur général, Nordic Environment Finance Corporation (NEFCO)
  • Pamela Jouven, Directrice, SME Climate Hub, Royaume-Uni
  • Véronique Willems, Secrétaire générale, SMEunited 
  • Arvinder Kainth, Conseiller en technologie industrielle, Conseil national de recherches, Canada

Questions intéressant l’action publique

  • Quelles sont les incidences de la pandémie de COVID-19 et des prix élevés actuels de l'énergie sur la diffusion de technologies et de pratiques commerciales plus écologiques dans les PME ? Qu’en est-il dans le cadre de la création de nouvelles start-ups vertes ?
  • Quels sont les obstacles qui brident l'écologisation des PME, l'entrepreneuriat vert et la croissance d'entreprises vertes viables ? Les cadres d’action et de réglementation existants tiennent-ils compte des spécificités des PME ?
  • Quel rôle les mesures ciblant la demande en matière de solutions vertes et celles soutenant directement les entrepreneurs (comme les « incubateurs verts ») jouent-elles dans la stimulation de l'innovation et de la croissance des PME vertes ? Quelles sont leurs interactions ?
  • Comment faire face aux obstacles financiers qui entravent souvent le développement des PME vertes ? Comment faire monter en puissance les entreprises performantes ?

Séance 5 - Une nouvelle impulsion pour l’hydrogène

Jour 2 - 23 novembre

16:00 - 17:30 CET - Salle CC5

Le soutien des pouvoirs publics au développement de l’hydrogène bas carbone figure dans les plans de relance de plusieurs pays et constitue une technologie clé dans les scénarios de neutralité en gaz à effet de serre à l’horizon 2050. L’hydrogène bas carbone pourrait être utilisé comme matière première par les industries lourdes et comme carburant pour les véhicules. Il pourrait également servir au stockage de l'électricité produite à partir de sources d'énergie renouvelables intermittentes. Toutefois, plusieurs obstacles économiques et technologiques entravent son adoption.Comment garantir la disponibilité à grande échelle d'électricité renouvelable bon marché, nécessaire à l'adoption généralisée de l'hydrogène vert ? Quelles sont les incidences de l’agression à grande échelle de la Russie contre l’Ukraine sur les perspectives de l’hydrogène bleu ? Quelles mesures sont susceptibles de rendre l’investissement dans l’hydrogène bas carbone moins risqué et incertain ?  Cette séance a examiné le rôle de l’hydrogène bas carbone dans la transition vers la neutralité en gaz à effet de serre, étant donné l’urgence accrue pour nombreux pays de l'OCDE de réduire leur dépendance au gaz naturel. 

Modération :

  • Noé van Hulst, Président, International Partnership for Hydrogen and Fuel Cells in the Economy (IPHE)

Exposé introductif :

  • Timur Gül, Responsable des politiques en matière de technologies énergétiques au sein de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) 

Intervenants :

  • Eiji Ohira, Architecte stratégique, Fuel Cell and Hydrogen Technology Office, New Energy and Industrial Technology Development Organization (NEDO), Japon 
  • Angel Caviedes, Chef de l'unité des nouvelles énergies, ministère de l'Énergie, Chili
  • Christelle Werquin, Déléguée générale, France Hydrogène
  • Antoine Dechezleprêtre, Économiste principal, Division de la productivité, de l'innovation et de l'entrepreneuriat, OCDE

Questions intéressant l’action publique

  • Quels sont les avantages, les enjeux et les compromis inhérents aux différentes technologies de production d'hydrogène bas carbone ? Quelles sont les incidences de la guerre en Ukraine sur les perspectives dans ce domaine ?  
  • Quels instruments, notamment les normes et les systèmes de certification, peuvent réduire les risques liés aux investissements dans la production d'hydrogène bas carbone ? Quel est le rôle des différentes parties prenantes et organisations dans leur élaboration ?
  • Quels secteurs pourraient être les premiers à adopter l'hydrogène bas carbone, et comment faire en sorte que leur demande aboutisse ? Quelle infrastructure est nécessaire pour la production, le transport et l’adoption à grande échelle de l’hydrogène bas carbone ?  

Remarques de clôture

Jour 2 - 23 novembre

17:15 - 17:30 CET - Salle CC5

Les principales conclusions du Forum, les lacunes identifiées dans les connaissances et les futurs domaines de travail de l'OCDE ont été présentés par Jo Tyndall, Directrice, Direction de l'environnement, OCDE.