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Algérie

Podium : Bomare : un acteur innovant

 

Entretien avec Ali Boumediene

 

Pouvez-vous présenter votre entreprise à nos lecteurs ?

 

Bomare Company a été fondée en 2001, et son capital social est aujourd’hui de 620 millions DZD (5.6 millions USD). L’entreprise exerce deux grandes activités : la fabrication d’appareils électroniques (téléviseurs, smartphones, tablettes, récepteurs satellite et écrans de visualisation industriels) vendus sous notre marque Stream System ou sous des marques internationales, et la sous-traitance pour les secteurs de l’automobile, de l’aéronautique et des énergies renouvelables.

 

Notre usine de 15 000 m² se situe à Birtouta, dans la province d’Alger. L’entreprise emploie 600 personnes, dont 40 % sont des cadres, des ingénieurs ou des titulaires d’un master.

 

Pouvez-vous revenir sur les facteurs qui ont le fait le succès de votre entreprise dans le secteur de l’électronique ?

 

Dans un premier temps, j’ai importé et distribué des produits finis. À la fin des années 1990, j’ai décidé d’arrêter les importations pour lancer une activité de production en Algérie, en concluant des accords et des partenariats technologiques avec des groupes industriels internationaux, principalement asiatiques. L’entreprise et la marque commerciale Stream System ont alors été créées.

 

Mon ambition étant de cibler simultanément le marché algérien et l’international, nos produits devaient être compétitifs, à la fois en termes de coût et de qualité. Nous avons d’abord fabriqué des récepteurs satellite, pour lesquels il existe un marché substantiel en Algérie.

 

En parallèle, nous avons mis en place une chaîne de montage automatisée entre 2001 et 2005, et avons lancé, dès 2006, la production de cartes mères pour téléviseurs numériques et d’autres appareils. Le taux d’intégration locale de nos produits dépasse aujourd’hui les 40 %.

 

Bomare Company fait de la formation une priorité. En octobre 2016, nous avons conclu un partenariat avec Universal Instrument Corporation, le numéro un américain de l’automatisation de l’assemblage électronique, et l’Université de Bilda, en Algérie. Cet accord concerne essentiellement l’élaboration et la mise en œuvre de programmes de recherche, de formation et d’orientation professionnelle coordonnés ou partagés par les trois partenaires. La première action concrète a permis d’offrir aux étudiants et chercheurs de l’université une chaîne de production de circuits électroniques d’une valeur de 1,5 million USD, utilisable pour tous les secteurs d’activité.

 

Notre détermination à atteindre les normes les plus élevées en matière de systèmes de production et de gestion est un autre facteur de notre réussite. En 2011, notre système de gestion de la qualité a obtenu les certifications ISO 9001 (version 2008) et RoHS 18001 (version 2007). Nous visons désormais l’obtention de la certification ISO 14001 (version 2004), et ce projet est en cours de finalisation. Nous disposons de toutes les certifications nécessaires pour exporter vers les pays de l’Union européenne.

 

Quelle est votre stratégie au niveau international ?

 

Nos premières exportations remontent à 2007, et en 2016, notre chiffre d’affaires à l’exportation représentait 6 millions USD. Dès le début, j’ai considéré le marché européen comme prioritaire, du fait de sa proximité géographique et culturelle. Nous sommes présents dans deux pays (Espagne et Portugal), où nous avons lancé des services après-vente.

 

Nous pensons démarrer des activités commerciales en France et en Italie en 2017, avant de nous tourner vers d’autres pays européens. L’Afrique nous intéresse également, et nous sommes en cours de négociation avec des distributeurs dans plusieurs pays.

 

Comment imaginez-vous l’avenir ? Quels sont vos projets ?

 

Notre stratégie à moyen et long terme repose sur une montée en gamme de nos produits et processus. Nous voulons continuer à proposer des services toujours plus exigeants, dans la sous-traitance nationale comme internationale.

 

Nous avons retenu un double objectif en 2017 : porter notre taux d’intégration locale à 75 % à l’horizon 2020, et créer un centre de recherche et développement, contribuant ainsi à l’apparition d’un véritable écosystème pour l’industrie électronique en Algérie. Enfin, nous souhaitons renforcer notre capacité de production de nouveaux produits. Il s’agit d’un objectif ambitieux, mais je suis convaincu que nous pouvons l’atteindre.

 

Voir www.bomarecompany.com

 

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© L'Annuel de l'OCDE 2017

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Ali Boumediene
Fondateur et Directeur général de Bomare Company

© L'Annuel de l'OCDE 2017

 

 

 

 

 

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