Les tensions mondiales sur les prix ont grevé l’économie canadienne juste au moment où le chômage approchait des niveaux historiquement bas dans un contexte de forte reprise consécutive à la pandémie. Les responsables de l’action publique doivent s’employer à juguler l’inflation sans provoquer de récession. La vigueur des recettes a permis de réduire les déficits budgétaires, même si les autorités fédérales ont prolongé les aides visant à alléger le coût de la vie et annoncé des mesures destinées à rendre le logement et les services de garde d’enfants plus abordables. Toutefois, compte tenu des engagements de dépenses pluriannuels, il sera difficile de continuer d’améliorer la situation budgétaire sans accroître l’efficience de la fiscalité et des dépenses. Afin de remédier à des années de faiblesse de l’investissement et de croissance de la productivité, les autorités canadiennes doivent en outre engager des réformes visant à améliorer le climat des affaires. L’enjeu consiste à relever le niveau de vie et, ce faisant, à réduire autant que possible les répercussions sur l’environnement. Le Canada vise à parvenir à la neutralité en gaz à effet de serre d’ici à 2050. Pour atteindre cet objectif dans une économie caractérisée par une forte intensité de ressources, il s’avère nécessaire de mettre en place des mesures qui incitent fortement à abandonner progressivement les combustibles fossiles et à réaliser des économies d’énergie. La stratégie climatique fédérale associe tarification des émissions, soutien aux technologies vertes et réglementation afin de favoriser la décarbonation. Il convient à présent de s’attacher à améliorer les instruments d’atténuation des émissions de façon à renforcer leur efficacité globale, tout en remédiant aux obstacles qui continuent d’entraver la réduction des émissions à faible coût. Les administrations fédérale et infranationales du Canada doivent coordonner leurs efforts pour mettre en œuvre des mesures efficientes et équitables de réduction des émissions et préparer les collectivités au changement climatique.
La croissance du PIB réel devrait ralentir, passant de 3.2 % cette année à 1 % en 2023, avant de se raffermir pour atteindre 1.3 % en 2024. La hausse des coûts d’emprunt pèsera sur les dépenses de consommation, alors que la croissance des exportations sera modérée à court terme sur fond de détérioration de la situation à l’étranger. Le recul de la demande agrégée atténuera les pressions sur les capacités, tout comme la poursuite du redressement des investissements hors logements.
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Building a more resilient and inclusive economy requires strengthening welfare policy. The pandemic highlighted a general problem of weak backing for those unemployed or experiencing poverty, the gender-wage gap remains large and Indigenous peoples remain under-privileged in most socio-economic dimensions.
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