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Chapitre 1. La cohérence des politiques au service du développement Politique budgétaire et légitimité fiscale : Mieux, davantage et plus équitable
Prenons l’exemple du Brésil et du Mexique : si le premier collecte beaucoup d’impôts et dépense beaucoup alors que le second collecte peu et dépense peu, aucun des deux ne se distingue par la qualité de sa politique budgétaire. Dans les années 1990, les réformes budgétaires menées en Amérique latine ont réussi à éviter de politiser la politique fiscale, mais nombre d’entre elles ont fini par échouer car elles n’avaient pas tenu compte des réalités politiques. Aujourd’hui, les considérations politiques s’invitent dans le débat sur la réforme budgétaire, et en particulier sur la réforme fiscale, et le lien entre politique budgétaire et gouvernance démocratique commence à recevoir l’attention qu’il mérite. Les décideurs doivent exploiter cette relation pour mettre en place la réforme budgétaire et répondre aux priorités sociales de l’Amérique latine. Les groupes de réflexion locaux peuvent contribuer à stimuler le débat sur les options politiques et jouer un rôle crucial dans l’amélioration de la transparence, mais ils doivent bénéficier d’une autonomie financière, garante de leur indépendance intellectuelle.
Chapitre 2. Le financement au service du développement Chapitre 2. Le financement au service du développement Réforme des retraites, marchés financiers et gouvernement d’entreprise
Dans le monde en développement, l’Amérique latine fait figure de pionnière pour la réforme des systèmes de retraite. Le Chili a engagé ce processus en 1981 suivi, depuis les années 1990, par neuf autres pays de la région. Ces réformes permettent de passer de régimes publics par répartition à une logique de pure capitalisation faisant appel à des gestionnaires privés. Il ne s’agit pas seulement d’assurer une rente stable aux travailleurs pour leur retraite et de réduire la ponction que les dispositifs actuels exercent sur les finances publiques, mais également d’atteindre plusieurs autres objectifs, dont deux sont examinés dans ce chapitre : la hausse des taux d’épargne nationale – domaine dans lequel les résultats obtenus sont encore peu probants – et le développement des marchés financiers locaux, où les résultats sont déjà encourageants. Plusieurs mesures visant à rééquilibrer les incitations entre les adhérents aux fonds de pension (cotisants et retraités), les promoteurs des plans (employeurs) et les gestionnaires figurent parmi les recommandations. Les différents pays doivent repenser les aspects de leur réglementation qui font obstacle à une saine diversification des avoirs de retraite, tout en observant des règles prudentielles strictes. Certains doivent prêter une attention particulière aux coûts et frais administratifs excessifs que les fonds de pension font supporter à leurs membres. En outre, s’ils étaient mieux gérés, les fonds de pension pourraient contribuer à l’amélioration du gouvernement d’entreprise en général et, partant, de la productivité à long terme dans toute l’économie, pour le plus grand bien des cotisants, actifs et retraités, et des entreprises.
Multinationales, télécommunications et développement
Depuis le début des années 1990, les investissements directs étrangers prennent un essor considérable dans le monde entier. L’Amérique latine en a reçu une grande partie, essentiellement dans le cadre de privatisations. Avec l’émergence de nouvelles multinationales locales, elle a également commencé à investir, surtout à compter des années 2000. L’importance de ces flux, dans les deux sens, est particulièrement manifeste dans le secteur des télécommunications, où prédominent deux multinationales implantées des deux côtés de l’Atlantique. Nombre de pays d’Amérique latine avancent à grands pas dans la construction d’infrastructures de télécommunications modernes, grâce à la conjonction de trois facteurs : le progrès technologique, la diffusion de la téléphonie mobile et les investissements réalisés par les principaux concurrents sur un marché en quête de débouchés. Cependant, la puissance de quelques entreprises amène à s’interroger sur la nature de la concurrence dans ce secteur. Avec le net élargissement de l’accès des utilisateurs aux services de télécommunications, celui-ci contribue de plus en plus à la croissance économique. Mais de graves problèmes subsistent, qui entravent actuellement la mise en place de marchés concurrentiels ; une fois leur pérennité assurée, ceux-ci permettront de combler le fossé numérique entre pauvres et riches, au niveau international et national, et de généraliser les services de télécommunications. Il est donc nécessaire d’instaurer des mesures favorisant l’accès à ces services, accompagnées de règles claires et stables, ainsi que d’installer des marchés bien réglementés, ouverts et concurrentiels, qui encouragent l’innovation et incitent les multinationales à maximiser leur contribution collective au développement durable de la région.
La Chine, l’Inde et les pièges de la spécialisation
Pour la majorité des pays d’Amérique latine, la Chine et l’Inde représentent des opportunités commerciales, et non une menace. Pour l’essentiel, l’essor des exportations de la Chine remet davantage en cause la compétitivité de ses voisins asiatiques que celle des économies d’Amérique latine dont certaines, comme le Mexique, doivent néanmoins supporter la vive concurrence des exportations asiatiques. La croissance de la Chine et de l’Inde ouvre également de nouveaux débouchés d’exportation pour l’Amérique latine. Dans certains pays, notamment le Brésil et le Mexique, ces ouvertures sont liées aux échanges intra-industriels, même si pour une majorité de pays latino-américains, elles résident surtout dans les exportations de produits de base. L’accélération de la demande de pétrole et de minerais par les géants asiatiques stimule les recettes, via la hausse des cours des produits de base, et les échanges directs avec l’Amérique latine. La spécialisation dans l’exportation de produits de base peut toutefois avoir des effets indésirables sur l’économie, à moins d’être pilotée par une politique macro-économique responsable et par des institutions efficaces et bien dirigées. La plupart des économies d’Amérique latine semblent s’en sortir correctement, mais des difficultés persistent. L’investissement dans l’innovation constitue l’un des facteurs les plus importants de la pérennisation d’une croissance diversifiée. Si le Brésil et le Chili comptent parmi les pays d’Amérique latine qui innovent le plus, ils restent néanmoins en deçà des niveaux de la zone OCDE, car le secteur privé est peu actif sur ce plan. Autre facteur essentiel de la compétitivité et de la croissance à long terme : des infrastructures opérationnelles et efficaces. En 2007, cet aspect représentait l’un des principaux freins dans les pays d’Amérique latine. L’investissement dans les infrastructures apparaît donc comme une occasion idéale pour améliorer la compétitivité des exportations et – cela vaut surtout pour le Mexique et les pays d’Amérique centrale – pour capitaliser sur un emplacement géographique favorable.
Les indicateurs développés dans LEO 2008 couvrent :
(1) Politique fiscale et légitimité en Amérique latine : la confiance que les citoyens placent dans la politique fiscale est évaluée en fonction du pourcentage de sondés qui déclarent estimer que les gouvernements font bon usage des fonds provenant des impôts.
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