La lutte contre le changement climatique a peu profité de ce soutien

 

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Bien que le soutien public à l’agriculture ait atteint des sommets ces dernières années, seule une faible part a été affectée à la recherche de réponses aux défis à plus long terme que doivent relever les systèmes alimentaires, à commencer par le changement climatique.

De fait, l’agriculture contribue largement au changement climatique. Avec la foresterie et les autres affectations des terres, elle est responsable d’environ 22 % des rejets anthropiques de GES. Elle produit à la fois des émissions directes de méthane et de protoxyde d’azote imputables aux activités agricoles – élevage, riziculture et épandage d’engrais – et des émissions indirectes de dioxyde de carbone provenant du déboisement et des changements d’affectation des terres qui rejettent dans l’atmosphère le carbone contenu dans la biomasse et les sols.

Émissions anthropiques nettes mondiales du secteur de l’agriculture, de la foresterie et des autres affectations des terres (AFAT) et des autres secteurs
Total et décomposition par gaz, moyenne annuelle pour 2010-19

Source: OCDE (2022), Politiques agricoles : suivi et évaluation 2022


Les 54 pays considérés dans le rapport contribuent à hauteur de deux tiers environ aux émissions mondiales directes de GES d’origine agricole, et deux tiers de ces émissions sont imputables à l’élevage. Néanmoins, 16 d’entre eux seulement ont fixé sous une forme ou une autre un objectif de réduction chiffré à leur secteur agricole, alors que cette démarche peut être utile pour cibler les efforts d’atténuation et mesurer les progrès accomplis. Il serait donc largement possible d’intensifier et d’accélérer la baisse des émissions dans le secteur.

Émissions directes de GES d'origine agricole
2019

Source: OCDE (2022), Politiques agricoles : suivi et évaluation 2022

Malheureusement, bon nombre de mesures de soutien existantes favorisent l’augmentation des émissions du secteur. Un soutien important continue ainsi d’être apporté à des productions fortement émettrices comme l’élevage de bovins et d’ovins et la riziculture, qui engendrent ensemble 47 % des émissions directes dans les 54 pays étudiés. En outre, la majeure partie du soutien aux producteurs passe par les mesures qui sont potentiellement les plus dommageables pour l’environnement local et les ressources naturelles.

Mise en correspondance de l'intensité des émissions avec les transferts au titre d'un seul produit (TSP)

Source: OCDE (2022), Politiques agricoles : suivi et évaluation 2022


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